Avec le développement des outils numériques et du télétravail, utiliser la signature en ligne s’avère désormais indispensable au bon fonctionnement de toute entreprise. La signature électronique permet de signer instantanément un certain nombre de documents administratifs et commerciaux. Dans un contexte de digitalisation croissante, des milliers d’entreprises ont d’ores et déjà adopté la signature en ligne, dans des domaines aussi divers que les ressources humaines, l’éducation, la banque ou les assurances. La signature électronique offre à ses utilisateurs un parcours plus simple et plus fluide. Quels sont les principes de la signature en ligne et comment signer numériquement ? Toutes les réponses dans cet article.
Les grands principes de la signature en ligne
La signature en ligne est un dispositif permettant d’attester l’intégrité d’un document et d’authentifier son auteur. L’objectif étant, par analogie avec la signature manuscrite, que l’acte ne puisse pas être remis en cause. Contrairement à la signature électronique, la signature scannée n’est pas recevable au niveau juridique car elle ne garantit pas l’intégrité du document, quand bien même elle permet d’identifier clairement son signataire.
La signature électronique poursuit plusieurs objectifs :
- Assurer l’intégrité d’un document, c’est-à-dire qu’il n’a pas été modifié entre le moment de la signature et la consultation du document ;
- Prouver le consentement du signataire ;
- Authentifier le signataire ;
- Connaître la date et l’heure de la signature.
Pour que la signature en ligne respecte les conditions de validité, celle-ci doit être :
- Authentique : le signataire doit pouvoir être retrouvé sans équivoque ;
- Infalsifiable : la signature ne peut être usurpée ;
- Inaltérable : un document signé est immuable. Une fois signé, il est impossible d’apporter une modification ;
- Non réutilisable : la signature fait partie du document et ne peut être utilisée sur un autre document ;
- Irrévocable : le signataire ne peut pas contester le fait qu’il a signé le document.
Nul besoin de rencontrer physiquement son interlocuteur, la signature en ligne permet de signer en quelques instants divers documents :
- Contrats de travail ;
- Devis ;
- Bons de commande ;
- Compromis de vente ;
- Actes notariés ;
- Factures ;
- Etc.
Quelles sont les conditions de validité de la signature électronique ?
Valeur juridique de la signature électronique
Selon l'article 1366 du Code civil : « L’écrit électronique a la même force probante que l’écrit sur support papier, sous réserve que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu’il soit établi et conservé dans des conditions de nature à en garantir l’intégrité. »
Pour être recevable en justice, la signature en ligne doit être conforme au règlement eIDAS (Electronic IDentification And Trust Services) et s’appuyer sur un prestataire de confiance. Le règlement eIDAS établit un cadre pour les Etats membres au sujet de la confiance numérique. La signature électronique doit être dotée d’un process présentant toutes les garanties, notamment en termes :
- D’identité de l’auteur de la signature ;
- D’intégrité du document ;
- De protection des données personnelles ;
- De sécurité des systèmes d’informations ;
- De traçabilité.
(Source : francenum.gouv.fr)
Le règlement eIDAS détermine trois niveaux de sécurité : simple, avancé et qualifié. À noter que le décret n°017-1416 du 28 septembre 2017 relatif à la signature électronique, précise que seule la signature en ligne qualifiée est l’équivalent d’une signature manuscrite.
Niveaux de sécurité de la signature en ligne et parcours du signataire
Le niveau de sécurité « simple »
Il se caractérise par sa fluidité. Il s’agit d’un premier niveau de sécurité qui privilégie rapidité et simplicité d’exécution. Concrètement, cela concerne l’émission de documents présentant des facteurs de risques limités tels qu’un accusé de réception, un compte rendu de réunion, un contrat commercial n’engageant que de petits montants, une note de service, des documents RH, ou un bail de location. Dans ce cas, le signataire reçoit un code de validation par mail ou SMS afin d’identifier ses coordonnées et signifier l'approbation.