Qu’est-ce qu’une signature électronique ?
Rappelons les principes de la signature électronique et ce qui permet de déterminer sa validité.
Quelles sont les exigences de la signature électronique ?
Grâce à la signature électronique, contrats de travail, factures, devis, compromis de vente, documents comptables, juridiques ou actes notariés peuvent être signés en l’espace de quelques secondes, sans que les parties prenantes n’aient à se rencontrer physiquement.
Pour que cela soit possible, et valide, des conditions de mise en œuvre ont été définies par le règlement eIDAS.
Une signature électronique doit permettre de :
- Authentifier le signataire : s’assurer de l’identité de son auteur ;
- Connaître la date et l’heure de la signature ;
- Assurer l’intégrité du document : apporter la garantie que le document n'a pas été modifié entre sa signature et sa consultation ;
- Apporter la preuve du consentement du signataire ;
- Démontrer le lien entre le signataire et l’acte : le signataire est relié au document signé.
La réglementation européenne eIDAS définit 3 niveaux de signature électronique en fonction de la sensibilité de vos documents, qui se différencient par le niveau de vérification d’identité : simple, avancé ou qualifié.
Concrètement, la complexité du parcours utilisateur est proportionnelle au niveau de sensibilité des documents.
Force probante d’un document numérique et validité d’une signature électronique
Il est important de comprendre que toute transaction numérique s’inscrit dans un cadre juridique faisant l’objet d’un règlement spécifique (règlement eiDAS) au sein de l’Union Européenne : « le règlement eIDAS » n°910/2014 du 23 juillet 2014 a pour ambition d'accroître la confiance dans les transactions électroniques au sein du marché intérieur. Il établit une base commune pour les échanges électroniques sécurisés entre les citoyens, les entreprises et les autorités publiques ».
En France, l’article 1366 du code civil précise notamment qu’un « écrit électronique a la même force probante que l'écrit sur support papier, sous réserve que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu'il soit établi et conservé dans des conditions de nature à en garantir l'intégrité. » (Source : Legifrance).
Ainsi, 5 éléments permettent d’identifier le signataire :
- La signature électronique ;
- Le cachet électronique ;
- L’horodatage électronique ;
- L’envoi recommandé ;
- L’authentification de sites internet.
Notons que pour chacun de ces éléments, des qualifications portant sur la délivrance du service, la validation du service et la préservation du service existent afin d’identifier les prestataires fournissant ces services, conformément au règlement.
Soulignons également que la validité d’une signature électronique n’est effective qu’à certaines conditions.
En effet, elle doit être :
- Infalsifiable : un signataire ne peut se faire passer pour un autre ;
- Irrévocable : le signataire ne peut contester la signature ;
- Authentique : l'identité de l’auteur doit pouvoir être retrouvée de manière certaine ;
- Inaltérable : une fois que le document est signé, il est impossible de le modifier ;
- Non réutilisable : la signature ne pourra pas être utilisée, reproduite ou déplacée sur un autre document.
(Source : francenum.gouv.fr)