Les NFT sont des jetons uniques basés sur la technologie blockchain : ils donnent aux artistes la possibilité de vendre des œuvres d'art numériques au même titre que des œuvres d’art matérielles. L’arrivée des NFT dans le monde de l'art apporte aux artistes un moyen de certifier l'authenticité et la propriété de leurs œuvres voire d’en augmenter leur valeur.
NFT : un changement de paradigme dans l’économie de la création ?
L’arrivée des NFT dans le milieu de l’art a cependant suscité des préoccupations quant à leur impact sur le travail des artistes et le marché. Par exemple, certains craignent que les NFT ne créent une bulle spéculative dans le marché de l'art numérique, faisant gonfler artificiellement le prix des œuvres et laissant peu de place aux artistes émergents.
Mais les NFT questionnent aussi la vision de l’art contemporain où les synergies entre physique, numérique et interactif sont de mise pour adopter, pourquoi pas, « une posture inattendue pour produire une œuvre d’art rattachée à un ticket numérique », explique Cécile Calé, CEO & co-fondatrice MuselA & Présidente du Cercle Spiridion.
Leur émergence a également mis en lumière une autre manière d’envisager l’économie de l’art et la notion de propriété ; pour Gabriel Mamou-Mani, le fondateur de Panda Dynasty – une collection de 8 888 NFT représentant chacun un panda unique, écoulés en seulement 24 heures – la notion de « la détention de bien numérique est apparue et grâce à cela on peut créer des projets à plusieurs ». Pour lui, « la dimension communautaire et participative » constitue l’un des fondamentaux de l’art numérique reposant sur la blockchain.
La question du rôle des NFT dans l’économie de la création était l’un des grands sujets abordés à l’occasion d’une conférence dédiée lors du dernier Master Dev France.
Retrouvez en vidéo les points de vue de Cécile Calé et Gabriel Mamou-Mani qui partagent leur expérience dans ce domaine.