1. Quelle est la teneur des mesures gouvernementales destinées à protéger les ETI, PME et TPE des cyberattaques ? Quel est l’état des lieux de la cybersécurité au sein de ces entreprises ?
« Depuis la pandémie, les actes de cybercriminalité ont non seulement été multipliés par 4 mais, de surcroît, les cyberattaquants se montrent de plus en plus « créatifs » en diversifiant leurs attaques. En 2021, en Europe, la moitié des cyberattaques ont visé des entreprises.
Dans ce contexte, le gouvernement a présenté sa série de mesures à destination des TPE/PME, mais aussi des collectivités et des citoyens à titre individuel. Ce plan comprend la création d’un « bouclier cyber » à destination de 750 PME et ETI ; il offrira notamment aux entreprises concernées un audit et la mise en œuvre de solutions et de formations pour améliorer la sécurisation de leurs systèmes d’information (SI). Par ailleurs, un outil d’autodiagnostic gratuit va être développé pour vérifier que les mesures de protection d'une entreprise et de ses fournisseurs sont efficaces.
Il est désormais indispensable pour les organisations, petites et grandes, privées comme publiques, de se pencher sur l’état des lieux de la sécurité de leur SI et de mettre en œuvre les mesures qui s’imposent car il n’est plus question de se demander si l’on va être attaqué, mais quand on va être attaqué. Malgré des niveaux de sécurité élevés, les hackers peuvent pénétrer un système d’information avec leurs moyens actuels.
Or, encore trop de décideurs estiment que le niveau de sécurité qu’ils positionnent sur leur SI est suffisant et pensent ainsi qu’ils ne craignent pas les cyberattaques, mais notre expertise nous mène à penser autrement. Nul n’est à l’abri. Les entreprises doivent prendre des mesures d’ordre préventif, afin de sécuriser en conséquence leur SI, mais ne doivent pas oublier le volet curatif, en sécurisant leurs données – en particulier, leurs données critiques – et en créant un plan de reprise d’activité (PRA). Il est nécessaire qu’il y ait une prise de conscience collective de l’importance de construire un véritable PRA en cas d’attaque cyber, au même titre que les entreprises mettent en place des PRA en anticipation à des risques naturels majeurs, comme une inondation ou un incendie. »
2. Comment le marché de la sécurité numérique et de la cybervigilance se structure-t-il en France ? Comment accompagner les entreprises dans les enjeux liés à la cybersécurité ?
« En France, l’autorité référente en matière de sécurité numérique et de défense informatique est l’ANSSI, l’Agence Nationale de sécurité des systèmes d’information. Le CERT-FR est l’une de ses composantes curatives complémentaires aux actions préventives, qui apporte son soutien en matière de gestion d’incidents aux ministères, institutions, juridictions, autorités indépendantes, collectivités territoriales et OIV (opérateurs d’importance vitale). Le CERT-FR est chargé d’assister ces organismes à mettre en place des moyens de protection nécessaires et à répondre aux incidents ou aux attaques informatiques dont ils sont victimes. Point de contact international privilégié pour tout incident de nature cyber touchant la France, il assure une permanence 24h/24, 7j/7 et tient à jour la liste des CVE (Common Vulnerabilities and Exposures), une liste publique de failles de sécurité informatique. Or, tous les jours des CVE liées à l’ensemble des matériels utilisés apparaissent, rappelant à quel point les SI et les données des entreprises sont aujourd’hui exposées à des risques multiples.
Accompagner les organisations à répondre au mieux aux enjeux de cybersécurité est indispensable vu l’augmentation constante du niveau de sophistication et d’intensité des cyberattaques. L’ensemble des métiers liés à la sécurité numérique doit s’adapter, s’améliorer constamment et parfois se réinventer afin de sensibiliser les usagers et de leur expliquer au mieux les risques encourus, à l’image des hackers qui s’adaptent et innovent.
Il est également indispensable de compter sur la sensibilisation de l’ensemble des utilisateurs, notamment des collaborateurs, d’autant plus à l’ère du télétravail : les bonnes pratiques à adopter, la gestion des mails et des mots de passe… Tout cela est une priorité qui doit passer par des mesures curatives mais aussi préventives.
Lorsque l’on parle de « cybersécurité », on parle d’un domaine très vaste qui englobe autant les moyens permettant de mettre en sécurité les systèmes d’information et les données qui y sont liées, que les moyens humains, logiciels, sécuritaires, et l’ensemble de métiers qui permettent d’assurer au mieux la sécurisation de l’information et de la donnée. Un seul acteur ne peut donc couvrir tous les besoins en matière de cybersécurité sur l’ensemble du territoire national.
Il est indispensable de concentrer nos efforts dans la sauvegarde et à la mise en sécurité des données des entreprises, c'est pourquoi celles-ci doivent pouvoir se reposer sur des tiers de confiance, comme Docaposte, pour les accompagner. Nous nous appuyons sur nos assets technologiques et proposons une gamme cyber à l’attention des petites et moyennes entreprises, en particulier : l’offre BoomkR.»