1/ Le marché du paiement est en pleine évolution notamment sous l'impulsion de la réglementation DSP2. Quelles en sont les nouveautés ?
« L’écosystème du paiement est réglementé depuis décembre 2009 par une directive qui a ouvert le marché européen des services bancaires et financiers : la DSP1 (Directive sur les Services de Paiement) a notamment permis d’introduire le statut de PSP (Prestataire de Services de Paiement), d’imposer un cadre commun et une transparence de la part des banques sur leurs services et leurs frais, sans oublier le développement de l’espace unique de paiement en euro, SEPA (Single Euro Payments Area), qui a permis de faciliter l'exécution des paiements.
La DSP1 a été un premier pas dans la lutte contre la fraude et le renforcement de la sécurité des paiements et autres opérations bancaires et financières.
Avec l’avènement du numérique et l’augmentation des transactions en ligne, de nouveaux risques ont émergé comme l’usurpation d’identité ; des risques accrus contre lesquels les entreprises doivent se protéger et protéger leurs clients.
Ce contexte a amené le législateur à renforcer cette directive pour apporter plus de sécurité et de garantie de paiement. Ainsi, la Directive sur les Services de Paiement 2 (DSP2) est entrée en application le 13 janvier 2018 dans le but d’harmoniser la réglementation sur les paiements au sein de l’Union européenne (UE), d’élargir et d’améliorer le choix des consommateurs sur le marché des paiements de détail. Elle instaure également des normes de sécurité plus strictes pour les paiements en ligne : avant DSP2, l’authentification forte était une recommandation, depuis c’est devenu une obligation.
L’authentification forte qui consiste à prouver son identité via 2 facteurs minimum (mot de passe, question secrète, reconnaissance faciale…), s’est ainsi imposée peu à peu dans notre quotidien au moment d’actes de paiement jugés les plus à risque.
La DSP2 a également introduit l’Open Banking, c’est-à-dire l’ouverture des systèmes d’information des banques et le partage des données clients (avec leur accord) avec des tiers, en toute sécurité, via des API (interfaces de programmation).
Cette évolution qui s’impose et bouscule le marché bancaire favorise l’émergence de services innovants initiés notamment par les fintechs et les néo-banques, pour répondre aux nouveaux besoins et usages technologiques.
La DSP2 et l’Open Banking ouvrent donc la voie à de nouveaux services pour les entreprises, tels que l’agrégation de comptes qui permet la catégorisation et un suivi fin des dépenses pour les particuliers comme pour les entreprises, ou le virement instantané qui élargit et sécurise l’accès aux transactions en face à face.
Cette réglementation est un grand pas en avant pour les clients des entreprises qui peuvent bénéficier d’offres plus innovantes et plus sécurisées, qui vont pouvoir répondre à leurs besoins. »
2/ En quoi la DSP2 répond-elle aux attentes du marché ?
« La crise a eu de multiples effets : des délais de paiement rallongés pour les entreprises, l’augmentation du taux d’impayés et un besoin de réduction des coûts accentué, notamment pour les facturiers dont l’enjeu est d’améliorer le traitement de leurs factures afin d’optimiser leurs coûts et le cash management. Concrètement, les créanciers ont des soucis d’impayés qui ont tendance à augmenter.
Côté payeurs, il y a une recherche de simplicité dans l’acte de paiement ainsi qu’un besoin de sécurité et de réassurance face à l’augmentation des sollicitations frauduleuses. Régler une facture apparaît souvent comme une démarche pénible. D’où la nécessité d’un parcours simple, fluide et sans couture.
Par ailleurs, une certaine méfiance demeure vis-à-vis du processus de paiement, voire de la compréhension de la facture. Le payeur peut se montrer réticent à transmettre son IBAN ou son numéro de carte bancaire au moment du paiement.
L'accélération de la digitalisation combinée à un renforcement de la sécurité crée donc un climat favorable aux parcours digitaux du côté des créanciers et à « l’initiation de paiement » introduite par la DSP2. Sans compter qu’une autre évolution règlementaire pousse à la digitalisation des paiements et au virement DSP2 : à l’horizon 2025, toutes les factures interentreprises seront électroniques.
Concrètement, « l’initiation de paiement » permet au payeur de déléguer à un Prestataire de Services de Paiement la saisie des informations qui lui sont demandées au moment du paiement. Cela permet donc une réduction du temps de traitement grâce à la synchronisation avec le SI du créancier pour faciliter la réconciliation des flux, mais aussi une réduction des coûts. Pour le payeur comme pour le créancier, le risque d’erreur de saisie est quasi nul et la traçabilité des flux est accrue.
Pour le créancier, cette évolution apporte une garantie de paiement et une sécurité très élevées. C’est aussi un moyen d'améliorer le cash management avec un modèle économique favorable grâce à la suppression des commissions interbancaires liées à la carte bancaire et à une garantie de paiement irrévocable.
En effet, avec « l’initiation de paiement », il n’y a plus de commission d’interchange mais uniquement un montant fixe. Notons toutefois que « l’initiation de paiement » ne va pas remplacer la carte bancaire : il s’agit d’un moyen de paiement complémentaire et surtout avantageux pour les gros montants, ce qui permettra de gérer notamment les problèmes de plafond de carte. »
« Acteur de référence dans la sécurisation des transactions, Docaposte couvre toute la chaîne de valeur de la facture, fournisseur et client, jusqu’au paiement, en proposant un ensemble de services de confiance aux entreprises ».
3/ Comment se positionne Docaposte sur le marché du paiement et avec quelles solutions ?
« Nous savons que le marché attend de la simplification et des expériences 100% numériques pour répondre aux réglementations en vigueur, tout en ayant l’assurance d’une sécurité maximale. Les entreprises attendent donc une solution innovante, robuste, adaptée aux besoins de leurs clients, avec un parcours fluide pour accélérer le règlement des factures et limiter le recouvrement.
Acteur de référence dans la sécurisation des transactions, Docaposte couvre toute la chaîne de valeur de la facture fournisseur et client, jusqu’au paiement, en proposant un ensemble de services de confiance aux entreprises. L’objectif est qu’elles puissent ainsi disposer de solutions numériques interopérables, facilitant la vie digitale de leurs clients.
Prestataire de services de confiance, Docaposte a développé Paynum, une plateforme numérique en mode SaaS, entièrement paramétrable et modulaire, développée et hébergée en France, assurant un haut niveau de sécurité.
Cette solution, véritable agrégateur, embarque plus de 50 moyens de paiement et une offre de services complémentaires pour gérer tout le cycle de vie de la facture.
L'une des forces de notre offre Paynum est de proposer à nos clients un seul prestataire pour différents services (éditique, numérisation, portail facture, paiement, recouvrement), soit un interlocuteur privilégié et une seule convention de services. C’est aussi ce qui nous démarque de la concurrence. Aujourd'hui, nous sommes en effet les seuls à être en capacité de proposer une offre aussi large aux entreprises, qui peuvent externaliser leurs paiements de A à Z.
Ainsi, le créancier peut activer, selon ses besoins, les modules de son choix : paiement par carte bancaire, chèque, TIP, prélèvement, virement et signature électronique …
Nos équipes ont imaginé des parcours personnalisés en fonction des besoins de nos clients. Par exemple, pour faciliter le recouvrement, le paiement d’un débiteur pourra se voir conditionné à la signature d’une reconnaissance de dettes.
Avec Paynum, nous proposons également un module de notification par email, sms ou par envoi de recommandé électronique via notre filiale AR24.
Nos API permettent une intégration de Paynum et un paramétrage facile et rapide (en moins de deux semaines) : le raccordement au SI du client s’effectue soit par web service, soit par échanges de fichiers.
Aujourd’hui, 2 000 créanciers utilisent Paynum et les équipes de Docaposte traitent plus de 55 millions de paiements par an.
Cette année, nous innovons en apportant une nouveauté à Paynum, en partenariat avec Budget Insight, leader de l’agrégation bancaire en France depuis 2012 et acteur incontournable de l’agrégation des services financiers en Europe. Nous proposons un nouveau service de règlement des factures en 2 clics avec le virement DSP2. Inédit sur le marché, ce mode de paiement, qui vient donc enrichir notre solution Paynum, nous permet d’être à la pointe de la technologie. Nous sommes les premiers à exploiter les opportunités offertes par la DSP2 à travers notre plateforme de paiement de factures dédiée aux entreprises, quelle que soit leur taille. Avec Paynum, nous sommes aujourd’hui en mesure d’adresser à la fois les grands comptes mais aussi les TPE/PME.
Chez Docaposte, nous sommes convaincus que le virement DSP2 va devenir le mode de paiement avec le plus grand potentiel de développement et une plus-value sans commune mesure pour les créanciers. Son modèle économique (pas de commissions d’interchange), l’apport d’un haut niveau de sécurité (il se fait de compte à compte et permet d’éviter les erreurs de saisie grâce à l’automatisation) et la traçabilité qu’il apporte (avec la réconciliation bancaire) en font un moyen de paiement très prometteur que nous sommes les premiers à proposer au marché ! »